Lien avec les mathématiques
Au niveau du jeu d’échecs et de sa réputation de logique inégalée, il existe un lien présumé avec les mathématiques dans l’inconscient collectif. Toutefois, vous devez savoir que le jeu d’échecs n’est pas exactement en rapport avec cette discipline.
Si les mathématiques sont effectivement liées à la logique car elles obéissent évidemment à certaines lois, à des définitions et à des règles bien précises, aux échecs, ce n’est pas exactement la même chose.
Pour cette raison, tout le monde peut être bon aux échecs, et la réussite en mathématiques n’est ni une obligation pour apprendre à jouer, ni un gage de réussite.
Même si effectivement, les gens réussissant en mathématiques sont capables de le faire aux échecs, et plutôt prédisposés, cela n’est pas une règle absolue, et n’exclut surtout pas les autres personnes.
Au contraire, même : le jeu d’échecs étant très visuel, se jouant coup par coup, et sa logique étant constante et explicable, il est compréhensible de tous.
Et le fait de s’approprier le jeu d’échecs, étant donnée sa réputation, donne souvent confiance à des gens se pensant dénués de capacités logiques, et pourtant dotés de ces qualités, jusqu’ici ignorées. Lorsque qu’ils se rendent compte que ce blocage assez répandu est finalement totalement infondé, ils prennent alors confiance en eux.
Le jeu d’échecs est très logique, bien sûr, c’est évident, et c’est ce qui donne tout son intérêt dans la pratique et son apprentissage.
Mais pas de la même manière qu’en mathématiques, donc : il est plus en relation avec d’autres thèmes : la visualisation, la reconnaissance de schémas, l’élaboration de plans et l’anticipation, donc. Il ne fait intervenir aucun calcul « mathématique », puisqu’aucun nombre ne va être présent durant la partie, si ce n’est au moment d’un échange de pièces, pour vérifier si l’échange est favorable, à la rigueur mais c’est bien peu.
Les mathématiques aussi font elles aussi appel à la logique, mais à une autre forme de logique :
Les calculs numériques, la géométrie, les probabilités, les études de fonctions, la résolution d’équations, des démonstrations à partir d’hypothèses et de lois prédéfinies, des statistiques, etc.
On ne retrouve aucune de ces formes, particulièrement, dans le jeu d’échecs.
On entend par exemple aux échecs le terme « calculer une variante ». En disant cela, on veut dire qu’on anticipe le plus loin possible, et qu’on imagine dans sa tête les mouvements successifs, en prévoyant à d’avance chaque réponse possible.
On ne fait naturellement aucune addition à ce moment précis.
Sauf, donc, et c’est ici qu’on voit le rôle des mathématiques (je plaisante, rassurez-vous), lorsqu’on parle de la valeur des pièces : On dit que le fou vaut 3 points, la tour 5, échanger son fou contre une tour est donc une bonne chose, généralement, par le fait que 5 et supérieur à 3, si on sait bien compter (ce qu’il faut vraiment espérer !).