Conseils pour débuter
L’importance du Roi
La première chose à savoir aux échecs, la plus importante peut être, est que le Roi est la pièce centrale de l’échiquier, la pièce vitale, et qu’elle est absolument indispensable au déroulement du jeu.
C’est la seule pièce à revêtir autant d’importance, car même dans le cas où toutes les autres pièces d’un camp disparaissent, tant que le roi reste en vie, normalement, la partie continue.
Par contre, dès que sa capture devient irrémédiable, on met un terme définitif à la partie, avant même d’avoir à le prendre ou de le retirer de l’échiquier, en se mettant d’accord sur l’officialisation de sa capture.
Si le roi est « en échec » au moment où sa capture devient certaine, on appellera cette situation précise « échec et mat », et le joueur qui aura atteint cet objectif aura gagné.
Attention !
En revanche, si un camp semble perdu et si son roi est forcé de se rendre, que le seul coup possible est de le mettre en prise, mais qu’il n’est pas en échec à ce moment là, il n’y aura pas de vainqueur.
Dans ce cas, plus rare, où le Roi ne peut pas bouger sans se mettre en échec, si aucun pion ou pièce de son camp (s’il lui en reste) ne peut bouger, bref, s’il est « ficelé » mais qu’il ne se trouve pas menacé dans l’immédiat, nous verrons que la partie ne verra pas de vainqueur. Au contraire. On nomme cette situation spéciale « le Pat ». Nous reviendrons sur cette distinction et ces définitions dans les règles avancées.
La différence entre « échec » et « échec et mat »
On dit qu’une pièce en « menace » une autre dans le cas où elle serait susceptible de se rendre à sa place au coup suivant, donc de la prendre si c’était à son tour de jouer. On dit aussi de la manger, de la capturer… Autrement dit, si une pièce est susceptible d’en prendre une autre au tour suivant, on dit qu’elle la menace.
Le roi est dit « en échec » s’il est menacé par une pièce adverse, c’est à dire qu’il se trouve en danger, en passe d’être pris tout simplement si on joue un coup quelconque ou qui ignore l’attaque dont il fait l’objet.
Il est interdit de rester ou de se mettre dans une telle situation après avoir joué son coup, il est donc interdit de laisser ou de mettre son roi « en échec ».
Laisser son roi en prise après avoir joué son coup, ou le mettre soi-même en échec, sont donc deux choses rigoureusement interdites, et correspondent à un « coup illégal ». Pour connaître les conséquences d’un coup illégal, se référer aux règles avancées.
Un joueur dont le Roi vient d’être mis en échec devra donc toujours remédier à cette situation, immédiatement. Il devra donc « parer cet échec », selon le terme consacré. Nous verrons qu’il existe 3 moyens d’y remédier : bouger son roi sur une case libre, prendre la pièce attaquante, ou interposer un pion ou une pièce devant le roi.
Et si le roi est coincé … ?
Si on est à la fois échec, et si on ne peut pas jouer un seul coup autorisé sans laisser son roi en prise ou le mettre en sécurité :
- soit en le bougeant sur une case accessible non menacée
- soit en arrêtant l’action de la pièce adverse (soit en la capturant, soit en s’interposant avec un pion ou une pièce pour en bloquer sa portée),
et si après avoir cherché une possibilité, on ne trouve pas de solution, alors c’est la fin de la partie, on est « échec et mat », et le vainqueur est celui qui a « maté ».
Dans ce cas précis, dans le cas où l’échec ne peut être paré, il y a alors « Echec et Mat ». C’est la fin de la partie, « le roi est mort », et les deux joueurs se concertent rapidement pour confirmer cette situation avant généralement de se serrer la main.
La fin de la partie
Aux échecs, il peut y avoir un vainqueur et un vaincu, mais également des cas de match nul, ce qui est important à savoir. Etudions à présent les cas où nous verrons un vainqueur, et les cas où nous verrons une égalité, dans les règles avancées.
Les choses à vérifier avant une partie d’échecs
Il n’y a généralement aucun problème pour placer les pions et les tours sur l’échiquier. Vérifiez bien tout de même, toujours, que la case en bas à droite de l’échiquier soit bien blanche, la position du roi et de la dame (la dame sur sa couleur), et la position des cavaliers et des fous, qui sont souvent intervertis : « les cavaliers dans l’écurie » (donc proches de la tour), et le « fou du roi » (donc les deux fous au côté du Roi et de la Dame).
Derniers conseils pour débuter
L’ « échec et mat », la capture du roi adverse lorsqu’elle devient définitive, est donc l’objectif pour gagner aux échecs.
C’est assez rare d’y parvenir immédiatement ou après quelques coups, sauf erreur adverse, ou cas exceptionnel. On s’emploie donc généralement à d’abord sortir ses pièces (on dit les « développer »), occuper les meilleures cases et les endroits stratégiques de l’échiquier, pour contenir la pression de l’adversaire et le ficeler, le contrarier, manger quelques pions ou quelques unes de ses pièces sans en perdre, échanger ce qu’il faut, pour ensuite gagner progressivement, plus ou moins rapidement : soit en éliminant agressivement les défenses du roi pour le mettre échec et mat, soit en échangeant les pièces les plus fortes, puis en amenant un pion sur la dernière rangée lorsque ce sera devenu possible, ce qui nous procure, si nous en faisons le choix, une Dame supplémentaire. Une pièce qui permettra également d’amener comme conclusion un échec et mat ultérieurement (grâce au « mat de l’escalier » avec une tour ou une autre dame, ou au « baiser de la mort »), grâce à son énorme supériorité.
Si on sait qu’on est sur le point de perdre la partie, parce que l’adversaire a sûrement vu comment faire un mat inévitable (d’après ses derniers coups, ou la configuration de la position) ou bien qu’il a beaucoup trop d’avance et qu’il est impossible pour lui de se tromper au point qu’on puisse le remonter et sauver la partie ou qu’il ne sache pas mater, on a aussi le droit (il est même conseillé) d’abandonner.
Mais lorsque vous approchez de la conclusion, lorsque vous êtes sur le point de faire mat, n’enfermez pas le Roi adverse sans l’avoir mis en échec ou sans lui avoir laissé une case de libre, ou des pions à avancer : faites toujours attention au pat !