Le matériel
Nous nommons ainsi nos ressources, sur l’échiquier : l’ensemble de nos pions, et de nos pièces. C’est un élément important, souvent décisif dans le résultat. Plus on gagne de « duels » au niveau des prises, plus on gagne de matériel (soit en quantité, soit en qualité).
Evidemment, en supériorité tout est plus simple, car plus on est en surnombre, plus on améliore nos chances de gagner la partie. On contrôle l’échiquier plus facilement, et mieux.
Important :
– Gagner du matériel est un objectif prioritaire dans chaque match.
– Un pion ne vaut « que » 1 point, mais 1, il faut le préciser, aux échecs, c’est déjà beaucoup.
– Entre choisir entre ses pièces et le Roi, évidemment, le but du jeu est clair : il faut capturer le roi, et sauver le sien.
Alors s’il faut éviter l’échec et mat, autant donner toutes ses pièces s’il le faut.
– Et à l’inverse : si nous voyons un échec et mat forcé, nous pouvons faire cadeau sans remord de pièces facultatives, mêmes puissantes (y compris la dame), si la victoire est assurée.
Si le mat est certain, il faut toujours le faire sans hésitation, c’est le plus important.
Mais sans mat forcé à l’horizon, la valeur des pièces est généralement décisive.
Quelques Remarques :
Notez bien que ces valeurs sont variables, elles peuvent changer un peu suivant les circonstances. Elles sont virtuelles et indicatives.
La valeur des pièces est basée sur le nombre de cases contrôlées et sa mobilité, elle peut donc varier selon la position.
Le plus faible élément est le pion (1 point), car moins mobile, et ne peut reculer.
3 pions valent approximativement une pièce mineure (cavalier ou fou), en milieu et en début de jeu.
Mais en fin de partie, avec un seul cavalier contre seulement deux pions, je choisis les pions : normalement seul le camp avec les deux pions peut l’emporter en faisant une dame, tandis que le cavalier, après avoir mangé les pions, ne saura jamais faire mat avec l’aide de son roi.
Exemple du fou et du cavalier :
Un Fou et un Cavalier ont la même valeur, officiellement (3 points), mais bien sûr ils sont différents. Selon la position, l’un ou l’autre peut être le meilleur.
Au début, on préfèrera souvent le cavalier, mobile, et pouvant infliger des fourchettes.
Plus le temps passe, plus l’échiquier se vide, la longue portée va rendre le fou souvent supérieur.
Ceci est un exemple pour avoir conscience que les échecs ne sont pas des mathématiques. Il faut toujours savoir que la valeur indicative des pièces est pratiquement tout le temps juste. Mais leur mobilité, leur complémentarité et leur perspective, décidera du vainqueur, et dépend de chaque situation.
L’intérêt du jeu va être de créer des petites différences entre les deux camps (à son avantage), puis d’augmenter son potentiel, pour enfin capturer le roi.
Tout en sachant que la capture du roi, dès qu’elle arrive, met un terme aux objectifs secondaire, ou temporaires.