Cette rubrique sera développée ultérieurement.
L’étude
Voici à présent une étude, d’Alekseï Troïtski : Les blancs jouent et font nulle.
Les blancs jouent et font nulle.
Les études sont des compositions qui montrent un gain ou une nulle extraordinaire en fin de partie. Si le problème d’échecs est un domaine réservé à un minorité de passionnés dans le monde des échecs, l’étude est encore un un monde à part dans la composition échiquéenne.
Ci-contre, une étude d’Alekseï Troïtski de 1898. La position est a priori facilement gagnante pour les noirs qui disposent d’un avantage matériel considérable. Toutefois une suite de coups précise (et difficile à trouver pour un débutant) permet aux blancs d’obtenir la partie nulle, quels que soient les coups des noirs. On remarque que la position bien que légale n’est pas réaliste et n’aurait aucune chance de se produire dans une partie réelle.
La solution est la suivante :
1.Re1 enferme le roi noir et menace 2.Fb6 mat. (1.Re2? échoue à cause de 1. …Dh5+! 2.Re1 Dd1+ 3.Rxd1 Rf2 et les noirs se libèrent de toute pression et gagnent)
1…Da7 pour empêcher Fb6, mais tout de même :
2.Fb6+ Dxb6 3.Cxb6
la position est simplifiée mais les blancs ne peuvent pas s’opposer à la promotion du pion f5 donc :
3. …f4
la seule chance des blancs est d’essayer de mater le roi noir emprisonné avec leur cavalier :4.Cd5 f3
4. …5.Cf4 f2+
6.Rd2!
6. … Rf1!
(après 6…f1=D? les blancs gagnent avec 7.Ch3 mat)
(tandis qu’après 6…f1=C+? 7.Re1 et les noirs ne peuvent pas empêcher 8.Ch3 mat)
7.Cd5!
(si les noirs font une Dame avec 7…g1=D? les blancs gagnent avec 8.Ce3 mat)
7. … Rg1
8.Cf4 Rf1 9.Cd5 et la partie est nulle par répétition de la position (nulle positionnelle).
Les éléments artistiques de cette étude sont l’exploitation de l’enfermement du roi noir, une défense par sous-promotion en cavalier, deux positions de mat différentes par le cavalier blanc, et une nulle positionnelle par triple répétition.