La Chine est championne du monde, la Russie est championne chez les femmes.
Pour la première fois, l’empire du milieu remporte la couronne dans la discipline échiquéenne. Elle n’était pas favorite, et c’est plutôt chez les femmes que la première place était promise. Mais les russes, renforcées par Kateryna Lagno, ont conservé leur titre.

Les chinois ont réalisé un parcours sans faute :
Ils terminent en battant la Pologne, 3-1, avec encore une victoire de Yangyi Yu (9,5/11) et de Ding Liren. Au final, une seule partie de concédée (sur 44 parties), ils méritent amplement leur titre.
La Hongrie reste deuxième. En annulant face à l’Ukraine, elle conserve sa position au départage. Et c’est l’Inde qui passe troisième, revenant très fort. La Russie, en battant la France, double la France et l’Ukraine, et finit elle aussi à une victoire des chinois. La France aurait fini 4ème en gagnant, 7ème en faisant match nul.

Les Russes, elles, ont longtemps fait un sans faute. Après avoir échappé au pire face à la France et s’être imposées face à la Chine et ses deux 2600, il ne pouvait plus arriver grand chose. Finalement, c’est l’Ukraine qui les faisait chuter à la 9ème ronde, mais l’Espagne freinait également les chinoises, maintenant l’avance.
Les Russes terminent en battant la Bulgarie malgré la défaite de Lagno, et la Chine n’a pu battre l’Ukraine, mais cela lui suffit pour maintenir sa deuxième place. L’ukraine, qui revient très fort, reste sur le podium. L’Allemagne perd sa 4ème place au profit de la Géorgie après une lourde défaite (4-0), et la France se reprend en dominant la Serbie.

Les français terminent donc 13ème chez les hommes, et 12ème chez les femmes. Les femmes ont longtemps fait un très bon tournoi, manquant de peu la Russie, battant l’Allemagne, battant presque toutes les équipes à leur portée à l’exception de la Pologne (2-2), mais la fin fut plus difficile. Une défaite logique contre la Chine, mais une contre performance face au Kazakhstan, et le podium s’envolait.
Les hommes ont joué pour le titre à l’avant dernière ronde, le match décisif a eu lieu contre la Chine et la France aurait pu tirer son épingle du jeu, mais s’est finalement inclinée 2,5 à 1,5.
Ensuite, contre la Russie et sa moyenne à 2762, il n’y a jamais vraiment eu de possibilité pour l’emporter, mais la France a failli faire match nul. Fressinet annulait justement face à Karjakin, et Maxime Vachier-Lagrave s’en sortait face à Kramnik du fait que son fou soit inapte à faire mener son pion de plus à promotion (2 pions contre un à l’aile dame).
Etienne Bacrot faisait de même face à Grischuk (2798) dans une très longue partie. Mais Romain Edouard finissait par craquer, alors qu’il avait pourtant égalisé lorsqu’il était en grand manque de temps. Dans une position égale, et juste après une alerte à la bombe. Une défaite 2,5-1,5, et ce sont 6 places qui s’envolent.