A quoi faut-il penser ?

A quoi faut-il penser, au fait, durant une partie d’échecs ?

Et bien en fait, en résumé je dirais qu’il faut essayer penser à tout, si on peut.
Cela peut paraître exigeant au début, mais se comprend bien, j’espère. Il faut envisager toutes les possibilités si on veut bien jouer, ne pas oublier un bon coup à réaliser, comme ne pas négliger un danger, logiquement prévisible, aux échecs.
Faire le tour de ses possibilités tout d’abord : tout ce qui est permis, et faire le meilleur choix. On présume que l’adversaire aura le même raisonnement.
A chaque coup, on liste (dans sa tête) toutes les possibilités, sans oubli. Généralement certaines s’éliminent d’office, ce qui simplifie. Mais parfois, un coup atypique renverse la situation, ou l’améliore beaucoup. Méfiance, le « trop évident » est parfois l’adversaire du joueur d’échecs.

On vise à chaque fois le coup le plus intéressant, le meilleur à court et long terme, la meilleure défense ou le meilleur compromis entre ces deux idées. Choisir donc le coup le plus utile et le plus gênant, résout le mieux son souci, ou une association des deux.

On doit ensuite observer tous les coups de l’adversaire, car il est en droit de jouer ce qu’il lui plaît. (Dans le respect des règles, bien sûr). Tous les coups possibles. Et on part du principe qu’il va lui aussi nous jouer le meilleur coup, celui qui nous ennuie le plus.

On se redemande alors ce qu’on va pouvoir lui répondre, puis ce qu’il va nous répondre, et ainsi de suite. Et ce, le plus loin possible, en essayant d’arriver à une position favorable. C’est important, et c’est en fait même le principe et l’intérêt du jeu : prévoir à l’avance les possibilités, s’adapter, et trouver les réponses.

Une fois qu’on a compris cela, et compris qu’il faut arriver à une position favorable ou égale (ou essayer de mieux chercher si on se rend compte que la position se détériorerait), c’est très bien. Sinon, c’est souvent trop tard, les situations compromises se retournent rarement, un avantage ou un désavantage ayant tendance à être amplifiés en cas de jeu précis.
Le moindre avantage exploité par un jeu précis risque de s’amplifier inexorablement, même lorsque l’avantage n’est « que d’un pion », par exemple. Ne reste plus qu’à trouver des moyens pour bien résister, bien tenir le coup, et chercher à attaquer et obtenir des avantage, cela viendra, c’est justement l’objectif de l’entrainement.