Règles de compétition aux échecs

Voici des informations un peu plus avancées, qui vous seront utiles si jamais vous voulez pratiquer les échecs en compétition.

Bon à savoir pour la compétition

Si jamais vous souhaitez jouer (ou bien si vous jouez déjà) aux échecs en compétition, mieux vaut savoir les choses suivantes : des choses parfois ignorées par des joueurs chevronnés eux-mêmes, d’ailleurs !

Certaines règles qui vont suivre sont élémentaires et connues de la plupart des joueurs, d’autres ne le sont pas, car elles ne surviennent que très rarement. A vous de les mémoriser, et de les appliquer ou de les faire appliquer lorsque vous serez en situation !

Aux échecs, on réfléchit avant de jouer

Ceci est très important, et c’est un des fondements du jeu d’échecs. Il faut absolument éviter de jouer trop vite, et de toucher une pièce sans anticiper la suite des opérations, ou de la lâcher sans avoir prévu les conséquences du coup joué.

Pour remettre une pièce en place qu’on ne veut pas jouer, on dit « J’adoube » avant de la toucher.

Une pièce touchée volontairement sans que le joueur ait dit « j’adoube » doit être jouée (si elle peut être jouée légalement).

Une pièce adverse touchée volontairement sans avoir dit « j’adoube » doit être prise (si elle peut être prise légalement).

Si une pièce est lâchée, le coup est terminé, et on ne peut pas reprendre son coup. Sauf en cas de coup illégal, on peut tout de même le reprendre tant qu’on n’a pas appuyé sur la pendule, mais la pièce reste touchée, donc à jouer, si elle peut jouer.

Si une pièce touchée n’a pas le droit de jouer ou provoque obligatoirement un coup illégal, on peut bien sûr en jouer une autre.

Utilisation de la pendule

Un joueur doit appuyer sur la pendule avec la même main avec laquelle il a joué son coup. Pour éviter qu’il n’appuie sur la pendule avant d’avoir joué, ou intempestivement.

Le temps d’appeler l’arbitre, on peut arrêter la pendule.

Pour faire une promotion (« amener un pion à Dame », en général), si on n’a pas de dame disponible à proximité, on peut aussi arrêter la pendule.

Promotion

Il vaut mieux, d’ailleurs, prendre son temps et aller chercher une dame si on veut en placer une seconde sur l’échiquier, car si on retourne une tour par exemple, comme il est parfois fait, celle-ci n’a qu’une valeur de tour. Et si, au moment de l’échec et mat supposé l’arbitre arrive, il retournera la tour, et ce genre de choses peut amener au pat.

Savoir bien appliquer la règle pour les cas de partie nulle

Réclamer une nulle à l’arbitre de la mauvaise manière (par exemple, après avoir joué son coup) provoque l’annulation de la demande, et la récolte d’un avertissement qui plus est.

Pour rappel, si un cas de nulle spéciale survient (soit la 3ème apparition de la même position, soit le 50ème coup sans prise ni mouvement de pion pour chaque joueur) :

  • Si c’est à son tour de jouer, si l’adversaire vient de provoquer la situation, on appelle l’arbitre (en arrêtant la pendule), et si besoin, on va vérifier cela sur un échiquier à côté pour s’en assurer avec lui, ce qui est logique.
  • Mais si l’adversaire n’a pas provoqué la situation, et que c’est à notre tour de jouer, donc que c’est nous qui allons la provoquer, alors il faut appeler l’arbitre AVANT de jouer, lui annoncer qu’on va provoquer la situation en question, ce qui entraînera la nulle si cette affirmation est bien vérifiée.

La notation

La notation est obligatoire pour les parties de plus d’une heure.

A chaque proposition de nulle, on doit noter « = » sur sa feuille de partie (et si on note la partie).

Il est possible d’arrêter de noter dès qu’on a moins de 5 minutes à la pendule, sauf si on dispose d’un rajout d’au moins 30 secondes par coup (ce qui est le cas pour la cadence internationale), car dans ce cas, on doit toujours noter.

Annonce de l’échec

Un joueur n’est pas forcé d’annoncer son échec.

L’arbitre n’a pas à dire si un joueur est en échec.

Rôle de l’arbitre

En cas d’échec, ou d’échec et mat, c’est au joueur de trouver un coup autorisé, si il peut, et si il veut continuer la partie.

En parties de moins d’une heure par joueur, l’arbitre n’a pas le droit de dire s’il y a échec et mat, pat, ou si le temps à la pendule est écoulé. C’est aux joueurs de se mettre d’accord, et il n’intervient que pour enregistrer le résultat.

En parties longues, c’est différent. Il ne doit toujours pas dire s’il y a échec, mais il doit intervenir s’il voit la fin de la partie arriver (échec et mat, pat, ou fin du temps pour un joueur).

Pour un cas de nulle comme la règle des 50 coups ou des 3 répétitions de position, c’est au joueur qui souhaite faire imposer la règle d’appeler l’arbitre. On peut éventuellement ne pas faire appliquer le règlement si on pense qu’on a mieux à faire, et jouer un coup qui met la partie dans une nouvelle configuration pour essayer de gagner.

Dès le constat de l’échec et mat, on arrête la rencontre et la pendule, comme des gentlemens, on se sert généralement la main, on note son résultat si la partie a lieu pour une compétition, on le remet à l’arbitre, et on remet les pièces en jeu !

Pour gagner, il faut évidemment ne compter que sur soi.

Gare au portable

Et bien sûr, éteignez toujours votre téléphone portable avant chaque partie !

La sonnerie du téléphone portable entraîne immédiatement la perte de la partie.

Et voilà, c’est fini.

Et voilà, vous savez tout, à présent, absolument tout. Ca va encore ? Alors, bonnes parties !